2021 : rencontres passées - photos et commentaires
Rencontres passées en 2021
le 14 novembre chez Monique et Christophe
Un après-midi dans un cadre douillet et chaleureux, bien confortablement installés, nous avons partagé nos lectures, à haute voix, coups de coeur, émotions, réflexions variées.
Voici quelques textes ou extraits, pour prolonger ce riche moment :
Frédéric a proposé des aphorismes de Guillaume Lacroix, homme de lettres, journaliste, écrivain, poète contemporain. Courtes pensées où l'humour a résonné à son oreille. En voici quelques uns :
- Une chose m'inquiète, si le paradis a une porte, c'est qu'il y a des murs
- Soigner sa réputation, c'est déjà reconnaître qu'elle est malade
- L'erreur est humaine, soit, mais, il y a en qui poussent l'humanité vraiment trop loin
- A mon âge, ce n'est pas moi qui vieillis, c'est le passé que recule
- ...
Et bien sûr Frédéric a aussi proposé des textes de chansons, de Pierre Barouh, Mama Béa, Ange, en voici un :
De l'amour à l'amour
de Pierre Barouh
Nos corps apaisés
Peuplent notre chambre
La nuit de décembre
Viendra les bercer
Mon épaule nue
Accueille ta tête
Ma pensée s'apprête
A courir les rues
Les images défilent
Dans un ordre fragile
Où le temps n'est plus rien
Rome, une nuit, la gare
J'ai perdu mon cigare
En montant dans le train
En sortant de l'école
On roule nos cache-cols
Pas se taper dessus
Rue Mouffetard au passage
J'ai vu le Moyen-Age
En croisant un bossu
La partie de billard
A Senlis, le brouillard
Au chemin du retour
Consigne à la caserne
On joue les lanternes
Au ballon sans amour
Un bar de nuit rue Blanche
Grand Meaulne se penche
Et puis me dit bonsoir
Quelques mots de Prévert
Et je vois dans un verre
Les visiteurs du soir
Puis vers le pont d'Arcole
Les images s'affolent
Et mon rêve entrouvert
Soudain se désintègre
Ma pensée réintègre
Notre chambre d'hiver
Car nos corps tendus
Troublent la pénombre
A part tes yeux sombres
Rien n'existe plus
Et sur toi penché
Je soupçonne un monde
Comme une eau profonde
Que j'irais troubler
Mireille nous a lu quelques pages du livre de Sarah Biasini qui l'a profondément touché :
la beauté du ciel
Un matin de mai, le téléphone sonne, je réponds, "Bonjour, gendarmerie de Mantes-la-Jolie, la tombe de votre mère a été profanée dans la nuit".
" Une femme écrit à sa fille qui vient de naître. Elle lui parle de ses joies, ses peines, ses angoisses, et surtout d'une absence, celle de sa propre mère, Romy Schneider. Car cette mère n'est pas n'importe quelle femme. Il s'agit d'une grande star de cinéma, inoubliable pour tous ceux qui croisent le chemin de sa fille.
Dans un récit fulgurant, hanté par le manque, Sarah Biasini se livre et explore son rapport à sa mère, à la mort, à l'amour. Un texte poétique, rythmé comme le ressac, où reviennent sans cesse ces questions : comment grandir quand on a perdu sa mère à quatre ans ? Comment vivre lorsqu'on est habitée par la mort et qu'elle a emporté tant de proches ? Comment faire le deuil d'une mère que le monde entier idolâtre ? Comment devenir à son tour mère ? La réponse, l'auteure la porte en elle-même, dans son héritage familial, dans l'amour qu'elle voue à ses proches, à ses amis, à ces figures féminines qui l'ont élevée comment autant d'autres mères. Le livre de la vie, envers et contre tout.
Arlette a partagé un texte merveilleux de Julos Beaucarne qui nous a quitté récemment en septembre 2021 :
Femmes et hommes de la texture
De la parole et du vent qui tissez des tissus de mots
Au bout de vos dents ne vous laissez pas attacher
Ne permettez pas qu’on fasse sur vous
Des rêves impossibles
On est en amour avec vous
Tant que vous correspondez au rêve que l’on a fait
Sur vous alors le fleuve Amour coule tranquille
Les jours sont heureux sous les marronniers mauves
Mais s’il vous arrive de ne plus être
Ce personnage qui marchait dans le rêve
Alors soufflent les vents contraires
Le bateau tangue, la voile se déchire
On met les canots à la mer
Les mots d’amour deviennent des mots couteaux
Qu’on vous enfonce dans le cœur
La personne qui hier vous chérissait
Aujourd’hui vous hait
La personne qui avait une si belle oreille
Pour vous écouter pleurer et rire
Ne peut plus supporter le son de votre voix
Plus rien n’est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre
Il pleut et vous remontez la rue
Dans votre pardessus noir
Est-ce aimer que de vouloir que l’autre
Quitte sa propre route et son propre voyage
Est-ce aimer que d’enfermer l’autre
Dans la prison de son propre rêve
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots
Au bout de vos dents
Ne vous laissez pas rêver
Par quelqu’un d’autre que vous-même
Chacun a son chemin
Qu’il est seul parfois à comprendre
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Si nous pouvions être d’abord toutes et tous
Et avant tout et premièrement
Des amants de la vie
Alors nous ne serions plus ces éternels
Questionneurs ces éternels mendiants
Qui perdent tant d’énergie et tant de temps
A attendre des autres des signes
Des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement
Des amants de la vie
Tout nous serai cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit
Au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie et dans sa peau
A chacun sa texture, son tissage et ses mots...
Le choix de Monique s'est porté sur ce livre :
Il y a des romans qui sont incroyablement prophétiques comme 1984 de George Orwell, Ravage de Barjavel, Le Meilleur des mondes d'Aldous Huxley...
Cette nouvelle que présente Christine fait partie de ces ouvrages là.
Ecrite en 1953,
l'Assassin de Ray Bradbury
révèle la pensée de l'auteur.
Passionné par le devenir de l'homme, Bradbury - auteur également de Farenheit 451, - ne cache pas une certaine inquiétude quant à l'avenir de l'humanité, non qu'il mette en doute les valeurs cachées au fond du coeur humain, mais il craint qu'un jour nous ne soyons dépassés par les machines que nous avons construites et que l'homme se laisse griser et détruire par la technologie.
Extrait :
" Ce n'est qu'un début, affirma Block. Je suis l'avant-coureur de ce petit nombre qui ne supporte plus le bruit, ni qu'on le manipule, le dirige, lui hurle des ordres. A chaque instant de la musique, à chaque instant en contact avec la voix de quelqu'un .... vous verrez. La révolte commence. Mon nom restera dans l'histoire ! "
Jean Marie, quant à lui, a été touché par ce poème de Philippe Delaveau, et par sa langue musicale et forte :
Avant même que ton frère approche, je l'ai vu
avant même qu'il me prévienne, je sais son retour
Matin nimbé de gloire, l'aurore est douce,
que le jour au chemin long et rude soit clément !
Fais dire à la servante d'apprêter le veau gras
d'oindre de graisse la volaille qu'elle a plumée sur le seuil des cuisines
La neige rousse tombe sur le seuil de la cour ; et les légumes chantent sur le feu.
Ainsi le laboureur pressant à l'odeur de la terre,
à la couleur du vent sur les bruyères, le retour du printemps
qui guident à la proue de son vaisseau, les hirondelles
Fais dire à la servante de hâter le pas
Nous irons convoquer les voisins, les notables.
Que le curé sur son échelle aille atteindre au clocher
les bourdons qui entonnent de quoi émerveiller le bleu de la campagne,
et toute la journée.
Que le maire abandonne l'inspection des fossés, le tour de la commune ;
il mariera plus tard.
Va dire à la servante de mettre sur la table une nappe si blanche
que l'aube hésitera même à nous réveiller.
Je veux des fleurs, des feuilles, du houx vert, le gui des peupliers ;
Enlevons le fumier où se vautrent les porcs.
Qui balaiera la cour, les marches du perron ?
Bouchonner le cheval que j'aille sur la route,
je veux être celui, malgré mes pauvres yeux, qui le voit
le premier !
Les cailloux du chemin éreintent ses sandales,
va dire à la servante d'étendre les tapis, de préparer le bain, les huiles.
Qu'elle ouvre les armoires, fasse joyeusement grincer leurs portes,
je veux du linge neuf, des sachets de lavande, une serviette onctueuse.
Va dire à la servante : ôte ton tablier ! Il n'y a plus ni maître,
ni servante.
Chaque lecture a été prolongée par les impressions et réflexions de chacun.
Puis vint l'heure du partage autour de la table... et nous aurions aimé être plus nombreux pour partager ce bon moment...
Sortie champignons 17 octobre
dans la forêt de Tronçais
proposée par Claude P.
Beau temps, belle forêt, pas de champignons !!!!
L'occasion pour Claude d'approfondir nos connaissances sur les champignons, entre les polypores, les clitocybes, les bolets bai, les russules... et le vocabulaire mycologique : la cuticule, les marges, le mamelon, les franges, les volves....
Belle exposition de paniers !
Une maigre cueillette !
BLE - Bourse Locale d'Echange
chez Arlette et Jean Marie à Drevant
le 12 septembre 2021
en arrière-plan : le pont-canal de la Tranchasse
Une belle journée ensoleillée qui a commencé par une marche autour de Drevant d'environ 8,5 kms, dans la campagne, en revenant par les berges du canal du Berry.
Grappillage de mûres et cueillette de noisettes aussi ...
Des provisions pour l'hiver !
le Cher vu du pont-canal de la Tranchasse
Dans le jardin, 19 sélistes se sont retrouvés avec plaisir pour partager des nouvelles, des avis, des commentaires sur la situation actuelle et des bons plats puis pour échanger des
vêtements, objets divers, plantes et fruits et légumes.
Comme prévu, chacun a pu faire son choix, avec émotion, parmi les livres laissés par Daniel.
Très chaleureux remerciements à Arlette et Jean Marie pour leur réception et l'organisation de la journée.
Frédéric
Matinale à l'Abbaye de Noirlac le 6 juin 2021
Conférence sur les jardins dans les monuments historiques suivie d'un spectacle de danse
Une conférence très intéressante.
Le spectacle aussi, même s'il était un peu surprenant !
Monique
Journée du 13 juin 2021
Chez Flore et Georges
dans le cadre des visites de jardins au naturel
Notre hôtesse Flore en robe fleurie à la Grange aux fleurs...
Grand merci à Flore et Georges pour leur accueil. Très belle journée, où de nombreux tourneséliens et de visiteurs ont partagé un grand moment de bonheur, de convivialité, une joie de se retrouver, un plaisir de chanter, d'écouter, de voir, de partager...
Quelques curiosités dans le jardin !!!
Christine
Journée chez Anne et Yves 18 avril 2021
Arrivés entre 12 et 13 heures
Repas partagé comme d'habitude et bien animé
Visite du jardin de Anne avec ses bons commentaires, explications très enrichissantes
Un bon petit tour à pied dans un sentier où Anne parle des plantes sauvages comestibles,
bien entendu par groupes de 6.....
Chacun retourne vers son village vers 18 h
Excellente journée de partage et de convivialité
Paul
Programme 2021
Merci de vous inscrire auprès des personnes organisatrices
(dont vous avez eu les coordonnées par mail ou courrier)
Vous pouvez encore vous glisser dans le calendrier en proposant d'autres activités, rencontres... merci de le faire savoir à Claude P.