2023 : rencontres passées - photos et commentaires
Dimanche 17 décembre
Présentation de l'Afrique du Sud par Laurence
Exposé d'environ 1 heure, très enrichissant et complet (histoire, géographie, politique, social, environnement)
58 millions :
80 % de Noirs
9 % Coloureds
8,4 % Blancs
2,5 % Indiens
et +/- 5 millions de clandestins
11 langues officielles
Très fortes inégalités de revenus
80 % Chrétiens
19 % de la population adulte séropositive
1 % du territoire immergé de la planète mais 10 % de la biodiversité
21 parc nationaux créés pour préserver la faune et la biodiversité il y a environ 100 ans pour les plus anciens, le Parc Kruger, le Parc des éléphants d'Addo...
Le Kudu (fait en fil de fer et capsules)
imprimés sur les différents billets de banque
Merci pour ce bon moment de partage !
Blé de Noël
Le 3 décembre 2023
Rencontre de plusieurs sélistes chez Brigitte et Patrice pour
quelques échanges de plantes, objets artisanaux, tissus...
Brigitte nous a présenté son atelier et ses divers confections et créations textiles. (des montagnes de tissus en stock et une imagination débordante ! )
Après un repas très convivial, notre hôtesse nous a montré comment réaliser une petite pochette avec des chutes de tissu de couleurs.
Pendant ce temps, d'autres, par le soleil attirés, ont fait une belle balade autour du village.
Merci pour l'accueil et le sourire de nos hôtes.
Soirée du 18 novembre 2023
Projection du film de Jean-Gabriel Périot
Narratrice Adèle Haenel
D'après l'essai du sociologue Didier Eribon
Retour à Reims (fragments)
Merci à nos hôtes pour leur accueil. Leur salle nous a permis de projeter ce film documentaire retraçant la vie des ouvriers des années 50 à nos jours. Riche en documents d'époque, en témoignages de la dure condition de travail dans les usines et ateliers. Film illustré par un beau montage d'archives accompagné par des passages du livre de Didier Eribon narrés par Adèle Haenel.
Paroles des hommes où ressortait souvent leur machisme. Ils étaient, alors, encore chefs de famille, et leurs femmes assuraient non seulement le travail à l'extérieur mais aussi les tâches ménagères et le soin aux enfants. Est-ce encore le cas ?
Où l'on voit aussi le chômage et le racisme arriver dans les cités et le monde ouvrier, déçu par la gauche, se tournait vers l'extrême droite. Est-ce toujours le cas ?
après-midi lecture
Dimanche 15 octobre 2023 chez Monique et Christophe
Lecture à haute voix
Moments de partage de textes d'écrivains, d'écrivaines
Tout d'abord, Monique nous lit un article de Carole Lefrançois présentant une émission sur RFI : histoire de pouvoirs, de drogues et de société, documentaire radiophonique à partir du livre de Jean Pierre Filiu "stupéfiant Moyen Orient"
Laurence nous a lu la fameuse tirade des nez et la tirade du non merci qui s'achève ainsi :
Lors même qu'on n'est pas le chêne ou le tilleul, ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul !
Un blues parlé de Roger Mason, le "blues de la poisse", un peu d'humour dans ce monde de brutes présenté par Frédéric : " Vous savez, je suis né à la campagne, dans un p'tit ferme où la terre est si pauvre qu'il faut mettre de l'engrais aux pieds des poteaux téléphoniques pour avoir la tonalité..."
Jean Marie nous a proposé ce petit traité de philosophie naturelle de Kathleen Dean Moore
Parcourant l'Ouest américain, des côtes sauvages de l'Oregon aux rivages de l'Alaska, ce recueil s'appuie sur l'observation de phénomènes naturels pour nous replacer dans l'immensité du monde, mais aussi, tout simplement, auprès de nos proches.
Christine nous a donné un aperçu de l'essai d'Henri Laborit, médecin chirurgien et biologiste, spécialiste du comportement animal et humain. Dans l'éloge de la fuite, il aborde les grandes questions de la vie : la liberté, l'amour, le travail, les autres, la mort... " Quand il ne peut plus lutter contre le vent et la mer pour poursuivre sa route....la fuite reste souvent, loin des côtes, la seule façon de sauver le bateau et son équipage...
Alourdi par le poids de l'urne en laiton, mais surtout par son coeur lesté de chagrin, Franklin Starlight se recueille et laisse couler ses larmes brûlantes pour pleurer le vieil homme. Vingt ans de sa vie dans cette modeste ferme et aujourd'hui, juste les craquements d'une maison vide, son unique monde jusque là. Mais comment y demeurer en l'absence du vieil homme ? Pourtant, l'envie fugace d'ailleurs s'est vite évanouie et il décide de rester..... Monique nous a lu le premier chapitre de ce roman inachevé (Richard Wagamese est mort pendant l'écriture de ce roman)
Journaliste, Balla Fofana livre dans La Prophétie de Dali un récit autobiographique sur les difficultés de l’exil et de l’insertion, mais aussi sur le vivifiant pouvoir des mots. Livre présenté par Claude.
Pour revenir à la terrible actualité, Christophe nous a lu une des 16 lettres fictionnelles de ce livre écrite par un étudiant de l'université d'Hébron. Les 16 nouvelles de ce recueil nous permettent de découvrir le quotidien difficile d’un peuple en quête de reconnaissance.
Voici, présenté par Florence, ce petit roman d'Alice Ferney, l'élégance des veuves, quelques chroniques de destins féminins dans la société bourgeoise du début du XXe siècle. Fiançailles, mariages, enfantements, décès... un monde où les femmes enfantent, aiment et assistent impuissantes à la mort de ceux qu'elles aiment, mari ou enfants. Tout ceci dans un style concis et pudique.
Après cet échange passionnant, nous avons pris le temps de nous régaler les papilles.... Merci aux participants et à nos hôtes.
Atelier d'écriture
Au plaisir des mots
le 5 octobre 2023
Participants : Claude, Laurence, Jean Marie, Monique, Frédéric, Christine et Suzanne qui en plus animait l'atelier
- quelques textes à partir du lancer des 12 mots :
paradis - province - tee shirt - tripoux - papilles - froissé - rouge - frisé - libre - gémir - révolte - pédaler :
Rendez-vous ce soir devant le Paradis, infâme tripot de tripoux, en cette petite ville de province à l'agonie !
Pédalant et gémissant, mes cheveux en bataille, mon tee shirt rouge froissé, criant mon espoir, savourant ma révolte. libre enfin, je vais retrouvé ce bel homme aux cheveux frisés et aux mille promesses de baisers et de papilles enivrés....
Christine
Et bien, me voici à pédaler sur mon vélo en province. Me voilà libre de toute révolte, mon tee shirt rouge me protège d'un vent léger.
Une auberge apparaît après un virage. Affamé, après ce long parcours, j'accepte, sans gémir, le menu proposé. Mes papilles sont réveillées par l'odeur et la vue d'un tripoux cuisiné d'une façon gourmande. Je suis au Paradis.
Sans vouloir froisser mon entourage ici présent, j'ai cru bon sans forcer, de m'amuser à placer ces 12 mots. Rien de bien littéraire, bien sûr, mais quel plaisir de joindre Paradis à tripoux....
Frédéric
La révolte grondait dans cette province où on mangeait bien souvent du tripoux. D'ailleurs, les trainées rouges sur leurs tee-shirts froissés en était la preuve. Certes, le tripoux régalait leurs papilles, mais leurs conditions de vie les faisaient gémir, rugir même ! On frisait la révolution ! Ah , ce n'était pas le paradis, et malgré les apparences, on était loin d'être libres... Ici, pour s'en sortir, il fallait ramer, pédaler même, puisque le carburant ne cessait de grimper !
Monique
Qui croit encore au paradis ? Certains rapportent que leurs habitants, en plus de dévorer des tripoux, de s'enivrer au p'tit rouge des vignes du bonheur, qu'ils seraient libres ?
Je vois que vous semblez étonnés ! Ne faut-il pas choisir entre la révolte ou la vie bonne ?
Vous désirez en savoir davantage sur ces êtres vêtus que d'un tee-shirt lorsqu'ils ne sont pas complètement nus ? En êtes-vous sûrs ? Vous dont un rien froisse les droits, vous qui frisez le désespoir ?
Les êtres qui peuplent le paradis, cette douce province, ne sont pas si nombreux mais atteignent les cent ans grâce à leurs papilles et puis leur petit secret. Vous ne le devinerez jamais. Si ? Vous avez raison . Ils pédalent dans la joie.
Suzanne
et un devoir à la maison ! par Florence :
Au paradis des papilles le tripoux est roi, Ah vraiment ? pas pour moi !
Mon estomac froissé s'abat sur mon tee-shirt.
Et j'entends mes boyaux pédaler dans le gras, gémir dans l'agonie et friser la révolte...
Dans quelle fichue province aime-t-on ce plat là ?
2 - Quel parcours ? A-t-il un but ? Un sens ? Est-il régulier, familier, essentiel ? Vous êtes-vous perdu(e). Est-ce un défi ? Une promesse ? Tout est possible, du souvenir à l'imagination. (avec liste de mots relatifs au thème)
Passage :
J'aime ce mot passage pour tous ses sens, tous ses sous entendus.
Qu'est qu'un passage ?
Un lieu ou un moment ?
Aller d'une rive à l'autre, d'une rue à l'autre, une passerelle pour un franchissement, passeur, passant...
Passage, pour aller où ? D'un moment de sa vie à un autre ?
Passer dans la classe supérieure
Passer à l'âge adulte
Passer l'arme à gauche
La vie n'est qu'un passage. Mais d'où vers où ? Nul ne le sait vraiment. Seul le passage existe et il est éphémère. On ne s'y attarde pas, 1 an, 10 ans, 100 ans...
Alors, si possible, il faudra qu'il soit, tout au moins, bon.
Christine
Mauvais chemin :
J'ai huit ans, après l'heure de la sortie de l'école, j'ai la permission d'aller goûter et jouer chez un camarade de classe. Celui-ci habite un peu plus loin de chez moi. Je ne connais pas ce groupe d'immeubles. C'est la première fois que je marche dans ces rues et je le suis sans regarder le trajet. Arrivé chez lui, nous goûtons et jouons. L'heure du départ est arrivée, je descends les trois étages et me retrouve sur le trottoir.
Panique, je ne sais si c'est à droite ou à gauche, pour rentrer chez moi.
Et voilà, bien sûr, je prends le mauvais chemin.
Je marche, je marche. Je me rends compte, après pas mal de temps, que je suis perdu. Le jour baisse, la fatigue me prend, le cartable sur le dos me pèse. Je pleure tout en avançant...
Enfin, une dame, tenant par la main une petite fille de mon âge, me demande pourquoi je pleure. " Je suis perdu, Madame"
Je suis incapable de donner mon adresse... l'angoisse, la panique.
Cette dame me dépose à un commissariat de police. Après plusieurs recherches, un policier téléphone à mon père qui vient me chercher.
En fait, j'ai marché de la Porte de St Ouen à la gare de Nord.
Et bien, depuis, je n'ai toujours pas le sens de l'orientation. Ca ne s'explique pas. Un chemin que l'on prend nous mène soit dans le "connu" soit dans l'"inconnu". L'inconnu m'a souvent plu heureusement !
Frédéric
Perdue en forêt
Le sentiment d'être perdue parmi les arbres centenaires qui me murmurent à chaque pas maladroit « Que tu es jeune ! » ;
Pas de boussole, juste une vieille gourde que m'avait transmise mes grands parents. Oh je m'en fiche de leurs leurs messages trompeurs. Pourtant les chênes me répètent « Coucou, c'est par là. »
Pas les bonnes chaussures et peu couverte pour me préparer à la fraîcheur de la fin d'après-midi.
Me fier au soleil. Il en rit, lui qui va bientôt se coucher.
Les layons sont cachés par les jolies feuilles de l'automne, tandis que les branches s'étendent comme des pièges pour mon corps presque épuisé.
Soudain un hêtre me barre le passage. Il est couché, blessé, abandonné. Je le plains un instant mais le chevauche pour atteindre la clairière.
Le sentiments d'être perdue, petite, seule, à l'orée d'un champs immense.
Suzanne
3. Nacarat : donnez votre définition
définition de Suzanne : nm, est une pierre qui luit à la lumière du jour mais n'est pas précieuse. Elle est très répandue dans les torrents
définition de Christine : nom masculin, pierre précieuse de couleur rouge
Définition du dictionnaire : adjectif de couleur rouge, rouge-orangé (des robes nacarat)